L’éducation bilingue précoce présente trois avantages
dans la formation de l’enfant :
· il est plus formateur que les mêmes apprentissages menés
tardivement ;
· il apporte un bénéfice global : il profite aussi à
la langue maternelle ou 1ère de l’enfant ;
· il offre davantage de transférabilité qu’une
éducation monolingue pour aborder toute nouvelle langue.
Ces avantages sont tous reliés aux potentialités
acquisitionnelles du bébé, puis du petit enfant. Celles-ci sont
multiples, nous allons les passer en revue et nous aurons l’occasion de
vérifier qu’elles ne proviennent pas d’un "don des langues"
qui serait inné (malgré des différences individuelles toujours
possibles). Les capacités d’acquisition sont tout au contraire
le fruit d’un contact intensif et prolongé entre les neurones du
nourrisson et le langage humain de l’entourage.
Autrement dit, le "don des langues" est un acquis précoce :
à l’âge du langage. Or le langage ne se construit qu’une
fois dans une vie et se construit différemment chez l’enfant bi-
ou plurilingue et chez l’enfant unilingue.
1. Quelles sont ces potentialités acquisitionnelles
du bébé ?
(Cette 1ère partie sur l’acquisition s’appuie sur les travaux
et publications de Jean Petit). Selon Jean Petit, il faut en dénombrer
au moins quatre qui sont :
Perception catégorielle (selon le principe du tout ou rien) :
Mise en évidence par la technique dite de "la tétine électronique",
dès les premières semaines de vie. La tétine que le bébé
a en bouche est reliée à un appareillage qui enregistre les variations
d’intensité dans la succion. Lorsque le bébé perçoit
un son nouveau, la succion devient plus intense. Si le même son est répété
plusieurs fois, l’intensité diminue et redevient normale : phénomène
d’habituation ! Dès qu’un nouveau son apparaît ou que
le son initial est suffisamment modifié, l’intensité de
la succion reprend très fort et ainsi de suite pour chaque son nouveau.
La "tétine électronique" non seulement permet de mettre
en évidence les activités de discrimination des sons, mais aussi
fait apparaître que la décision du bébé - concernant
le caractère semblable ou différent du son nouveau qui lui est
présenté - est une décision fulgurante, instantanée
! Il décide instantanément la limite critique entre une consonne
sourde et la sonore correspondante, entre [p] et [b] par exemple. (cf. transparent)
Ce qui revient à dire que la tétine électronique révèle
que tous les bébés sont dotés, peu de temps après
leur naissance, des mêmes limites catégorielles qui leur permettent
de discriminer toutes les oppositions phonologiques possibles de toutes les
langues de la planète. A l’âge de 6 mois on peut parler d’une
oreille universelle. Ce qui sera de moins en moins vrai avec l’âge.
Bien évidemment aucun bébé ne réalisera ce vaste
programme : même s’il vient au monde dans une famille bilingue,
voire trilingue, il ne construira son "oreille" - ou si l’on
préfère ses capacités de discrimination auditives - qu’avec
le stock phonologique de son milieu familial, qui n’est qu’une toute
petite partie de l’éventail des possibles.
Fondamentalement, cette perception catégorielle fournit la grille à
partir de laquelle va se construire chez le tout-petit le système des
oppositions phonologiques. On pourrait penser que cette perception catégorielle
est innée. Or voici que la technique des réseaux neuronaux a réduit
à néant cette hypothèse.
Il s’agit d’ordinateurs ayant plusieurs processeurs, programmés
pour interpréter des stimuli peu différents comme identiques et
des stimuli plus clairement différents comme opposés. Or que se
passe-t-il quand de tels réseaux neuronaux sont en présence d’échantillons
de langues humaines ?
En 2 minutes ils établissent une représentation catégorielle
des sons qui coïncide totalement avec celle du bébé : c’est
donc une façon de compartimenter l’espace perceptuel qui prépare
les acquisitions phonologiques du nourrisson.
Au passage, notons que c’est aussi la confirmation par les neurosciences
de cette intuition forte et féconde de Saussure qui disait que dans la
langue tout est soit similitude, soit opposition. Déjà avec cette
seule mise en évidence de la perception catégorielle des sons,
on est mis sur la piste de ce que j’appelle le "don acquis"
de façon précoce.
Perception continue (principe du ’plus’ ou ’moins’)
: Bébé, qui a grandi, mesure désormais la distance entre
ses productions sonores et celles de l’environnement : il peut ainsi commencer
à la réduire et à la contrôler.
C’est la mise au point articulatoire sous contrôle de "l’oreille".
Pourtant si la discrimination des phonèmes ne dépendait que de
cette perception continue, le processus serait archi-lent et empêcherait
la communication. Seule la perception catégorielle permet l’identification
instantanée des phonèmes et le décodage du message.
En outre, la capacité de perception continue est dépendante d’une
3e potentialité, aussi remarquable que la perception catégorielle.
Couplage perception/phonation :
C’est la capacité à reproduire les sons et autres traits
intonatifs dès le moment même de leur discrimination auditive.
Autrement dit, la phonation se fait comme sur consignes de la perception linguistique
: cela fonctionne comme un couplage entre l’appareil auditif et l’appareil
articulatoire-phonatoire.
C’est ce que j’évoque dans "Enfances plurilingues",
publié en 2000 - à partir d’une conviction forte dont j’avoue
qu’à l’époque je n’avais pas la moindre preuve
expérimentale - quand je dis ceci (pardonnez-moi de me citer) :
"Le schéma moteur qui préside à toute articulation
est tellement inhérent au concept même du phonème qu’il
ne peut même pas être disjoint de sa mémorisation"(p.33).
C’est donc un couplage mental.
Pourtant c’est ici que les différences individuelles reprennent
le dessus, ainsi d’ailleurs que les différences d’input,
et que cette capacité de couplage varie considérablement d’un
individu à l’autre quant aux effets : certains enfants atteignent
la maîtrise articulatoire à 3 ans et d’autres n’y parviennent
tout à fait que vers 5 ans. Couplage mental n’est donc pas encore
articulation réussie.
Les premiers font la mise au point articulatoire, c’est-à-dire
s’ajustent au standard très tôt, tandis que d’autres
font cet ajustement de façon graduelle. Dans tous les cas ce couplage
instantané se relâche à partir de 6-7 ans : des sons qui
n’existent pas dans votre langue maternelle ou première ne seront
acquis après cet âge que par une immersion intensive qui équivaut
à une rééducation auditive. Comme pour un malentendant.
Cependant ce qui est le plus remarquable, ce n’est pas tant la simultanéité
entre perception et phonation, c’est davantage encore le fait que le système
phonologique - ou les systèmes en cas de plurilinguisme - est/sont acquis
entre 2 et 5 ans, sous condition d’environnement linguistique.
Plus remarquable enfin est le fait qu’aucun de ces organes - ni les poumons,
ni la glotte, ni le pharynx, ni la bouche, ni le nez, ni la langue, ni les dents,
ni les lèvres - ne sont par nature destinés à la phonation
ou à l’articulation, mais sont des organes pour respirer et se
nourrir et que la réadaptation nécessaire de tous ces muscles
et organes se fait en maximum 5 ans ! D’où les différents
rythmes de mise au point d’une articulation maîtrisée.
Capacité de segmentation :
La segmentation des énoncés perçus à l’oral
ne bénéficie pas des marques de segmentation obligatoires à
l’écrit. Cependant la reconnaissance de la segmentation à
l’oral se fait très tôt et très vite.
Cette 4e potentialité se révèle de façon tangible
chez les nourrissons de 6 à 8 mois. C’est la "technique dite
des préférences", qui met cela en évidence : elle
permet au bébé d’exprimer sa préférence entre
différents échantillons de langues, entre un échantillon
volontairement mal segmenté et un échantillon correctement segmenté
de la même langue. Ce test doit bien entendu être fait après
que le nourrisson a été exposé à quelques échantillons
corrects. Mais cette exposition - voilà encore une donnée remarquable
! - n’a pas besoin de plus de 2 minutes. Etonnant !
Car cela revient à dire qu’en 2 minutes le tout-petit a perçu
l’essentiel des régularités intonatives et prosodiques en
général, y compris des régularités distributives
qui sont par définition statistiques. Aptitude qui disparaît plus
tard, sauf chez les imitateurs qui ‘imitent les langues’ sans les
avoir apprises.
Ici encore on a fait intervenir les réseaux neuronaux (ordinateurs) pour
vérifier l’hypothèse et que constate-t-on ? Ils réalisent
la segmentation d’une langue naturelle à la même vitesse
et la même précision qu’un bébé de 6-8 mois.
Ce qu’un adolescent ou adulte, même plurilingue, peut définitivement
leur envier !
2. L’âge du langage :
On comprend mieux dès lors cette vielle distinction qui remonte à
Saussure entre ’langue’ et ’langage’. Lorsqu’on
croit observer les progrès en langue de son enfant, on est en réalité
comme en présence d’un train qui en cache un autre : vous observez
les progrès du bébé au jour le jour, vous vous dites que
c’est du français, mais en réalité ce qu’il
construit n’est pas (pas seulement, pas principalement) du français.
Ca, c’est l’omnibus visible, observable, de votre train-train quotidien.
Ce qu’il construit sous vos yeux éblouis, c’est en réalité
un TGV qui s’appelle le langage, qui est très porteur très
tôt et très vite, mais qui va s’arrêter aussi très
tôt, vers 7 ans, âge moyen. J’y reviens dans un instant, pour
en dire la raison.
Entre zéro et 7 ans, c’est donc l’âge du langage (mieux
que la ‘période critique’) : il se construit, selon l’environnement
linguistique, à la faveur d’1, 2, ou 3 codes. D’où
une base de données linguistiques, chez le bilingue et le plurilingue
précoces, plus riche, plus vaste et plus flexible, avec une attention
accrue, même si elle est inconsciente et involontaire, aux différences
formelles entre langues et au sein de chaque langue.
D’où l’affirmation du début que l’acquisition
précoce de la langue 2, sous certaines conditions d’environnement
et d’intensité, ne se fait pas au détriment mais au bénéfice
(aussi) de la langue maternelle ou première.
[D’où aussi l’ineptie qui consiste à demander aux
parents de migrants de s’abstenir de parler leur langue d’origine
à leur enfant. Double ineptie même, parce que :
1) l’acquisition du français n’exige absolument pas l’éradication
ou le refoulement d’une autre langue présente dans l’environnement
;
2) traiter l’enfant comme une tabula rasa n’est ni le bon moyen
de le valoriser, ni une aide cognitive à la comparaison des langues qui
pourtant est pour lui une pratique quotidienne plus ou moins inévitable,
s’il a déjà des bases ou davantage dans cette langue d’origine.]
Mais revenons au TGV qui s’arrête vers 7 ans, âge moyen :
· Primo, il faut dire que c’est bien ce TGV - le langage - qui
est le plus important des deux : en effet, la perte d’une langue existe,
même maternelle, surtout chez l’enfant ! Or l’enfant transplanté
dans un nouvel environnement substitue la langue du nouvel environnement à
celle qu’il a perdue. Il n’a donc pas tout perdu : il a même
conservé l’essentiel ; l’aptitude à acquérir
cette nouvelle langue, c’est le langage qui, lui, ne se perd pas une fois
acquis. Le langage, c’est pour la vie, tandis que la langue, c’est
ce qu’on en fera.
· Deusio, si on rate le TGV, ce n’est pas rattrapable et du coup
l’omnibus de la première langue n’est pas rattrapable non
plus : c’est le cas des "enfants-loups", dont le plus célèbre
fut Victor de l’Aveyron grâce à ’L’enfant sauvage’
de F. Truffaut, mais le cas le mieux observé reste celui de Genie, 13
ans 1/2 (suivie par Susan Curtiss en 1997). Malgré des différences
mineures, on constate globalement que les enfants-loups maîtrisent la
première articulation au moins en réception, autrement dit reconnaissent
les phonèmes qui forment les mots (de l’oral) et pour quelques
douzaines de signes les comprennent.
· Mais pour la production, même limitée, ils rencontrent
beaucoup d’obstacles et surtout c’est l’ensemble de la seconde
articulation qui n’est jamais maîtrisé ! Or c’est là
le cœur de la créativité langagière et cela est acquis
avant sept ans. Pourquoi le cœur de la créativité langagière
? Parce que c’est cette morphosyntaxe que nous avons en commun et qui
vous permet à vous en ce moment même de saisir des énoncés
inédits et compliqués et à moi de les produire sans regarder
mon papier et sans par cœur. Et aussi parce que cette grammaire intériorisée
que nous avons en commun est faite d’automatismes et de réflexes
qui nous libèrent de la forme pour nous concentrer sur le sens. Ceci
rejoint d’ailleurs une hypothèse forte des méthodologies
SGAV des débuts.
Mieux : la 2e articulation du langage, c’est notre clé d’accès
à l’abstraction et à la complexité, donc pour nos
enfants la clé d’accès à toute éducation,
à toute formation.
Cette 2e articulation, le cœur du langage, est construite à 7 ans
pour ce qui est des fondements et n’est pas construite de la même
façon chez les monolingues et chez les bilingues.
L’imagerie fonctionnelle par résonance magnétique :
Nous savons désormais grâce à l’imagerie médicale
la plus récente quelles modifications se produisent dans le cortex lors
de certaines tâches cognitives et linguistiques. Nous savons en outre
et mieux que ces pionniers eux-mêmes à quoi servent les aires de
WERNICKE et de BROCA, qui eux n’avaient pas d’autre moyen que d’observer
les aphasiques de leur vivant et d’attendre leur fin pour établir
post mortem et par autopsie la relation entre les pathologies et les lésions
enfin observables après la mort du patient.
Il s’avère que :
1) L’aire de Wernicke est le laboratoire du sens : sens des mots, sens
des énoncés. C’est le centre dépositaire de notre
logique et de notre sémantique. Or l’IRM n’a pu déceler
aucune différence entre bilingues précoces et apprenants tardifs
quant au fonctionnement de l’aire de Wernicke, ce qui en passant souligne
l’universalité des structures logico-sémantiques fondamentales.
2) C’est exactement le contraire qui se passe avec l’aire de Broca
: celle-ci traite toutes les opérations formelles, phonologiques et morpho-syntaxiques
tant en réception qu’en production. Mais voilà où
intervient la différence entre monolingues et bi- ou plurilingues précoces
: tandis qu’un apprenant tardif doit construire pour chaque nouvelle langue
une aire de Broca supplémentaire tout à côté de la
première qui est le siège de la langue maternelle (pour la phonologie
et la grammaire), le bilingue précoce, lui, traite ses deux langues dans
la même aire première. Cela revient à dire que le processus
d’apprentissage est le même pour ses deux langues et qu’elles
ont pour le bilingue un statut identique d’acquisitions premières.
On peut encore formuler autrement cette différence dans le processus
d’apprentissage : la langue tardive s’apprend par un détour
constant - même s’il est inconscient - par la langue maternelle
ou première pour une construction séparée.
Tandis que la langue précoce intensive s’acquiert par une entrée
directe en langue, réalisant une sorte de mise en facteurs communs des
moyens neuronaux : donc une économie de moyens, qui permet un aller-retour
automatique d’une langue à l’autre par simples transpositions
et reformulations sans souci de traduction.
Quel est ce processus ? Il se traduit dans l’acquisition concrète
des 2 langues par une même stratégie d’approximations successives
et optimisantes, c’est-à-dire par des généralisations
et des conceptualisations de plus en plus fines, ce en fonction de l’input,
donc de l’environnement.
Cet input agit en raison des facteurs de fréquence et de cohérence
des éléments perçus, lesquels facteurs réduisent
progressivement et régulièrement les déviances acquisitionnelles
et rapprochent les productions de l’enfant de la norme de son environnement.
Simplement le bilingue ou plurilingue précoce fait ce travail d’approximations
successives deux fois en sachant très tôt qu’il travaille
sur 2 systèmes distincts et que les approximations optimisantes pour
une langue ne valent pas pour l’autre. La conscience de la norme est très
largement en place vers 3 ans. Cela nous ramène à la question
de la fin de l’âge du langage autour des 7 ans. ‘Période
critique’ en effet : elle marque la fin d’une étape.
La fin de la stabilisation synaptique :
C’est une notion déjà ancienne introduite par J-P. Changeux,
C. Courège et A. Danchin dès 1973 et confirmée depuis :
les potentialités surabondantes des connexions neuronales ne sont exploitées
et conservées que si elles sont sollicitées, stimulées
à l’âge du langage. La sclérose infantile des neurones
non exploitées n’est pas de nature pathologique, mais le destin
du petit humain qui n’a pas le temps, ni l’occasion de tout expérimenter,
tout vivre et tout apprendre. Cette régression neuronale commence vers
5 ans, mais ne devient complète que vers 7 ans avec des réversibilités
partielles.
Pour bien illustrer ce processus, encore un exemple qui cette fois concerne
les jeunes sourds-muets de naissance. Là aussi l’IRM nous montre
que, si on les place en situation d’apprendre la langue des signes avant
4 ans, ils gèrent les signes gestuels avec les mêmes aires corticales
qui servent à l’audition linguistique chez les enfants bien entendants.
Ce qui se traduit par une extension fabuleuse de l’aire visuelle de ces
sourds-muets.
Mais passé l’âge de 4 ans, cette extension de la zone visuelle
par annexion d’une zone prévue par la nature pour l’audition
n’est plus aussi facile et l’apprentissage du langage des signes
reste loin d’une maîtrise parfaite.
Donc ce n’est pas seulement pour le langage parlé ni même
pour les langages en général que vaut cette loi neurologique de
la stabilisation synaptique.
C’est probablement dans tous les domaines aussi bien psychomoteurs que
cognitifs que vaut cette loi selon laquelle nous apprendrons certes beaucoup
de choses tout au long de la vie, mais avec la base de données constituée
pour l’essentiel avant 7 ans, avant l’âge dit de raison. Et
la base du bilingue est plus riche de ressources diverses et de transférabilités.
Pourquoi alors privilégier la langue, les langues ? La raison n’est
que partiellement linguistique et au moins autant philosophique.
Derrière les différences formelles de ses langues, le petit bilingue
a très tôt reconnu des constantes logiques et sémantiques.
Derrière les grammaticalisations et les lexiques différents, il
a touché du doigt tout petit des universaux linguistiques de tous niveaux.
Derrière les différences de rituels culturels il a perçu
les universaux anthropologiques qui ne demandent plus qu’à être
étendus dans l’espace et dans le temps, transférés
à d’autres langues et cultures. Si ce que je viens d’affirmer
là est vrai, ne serait-ce qu’à 50%, alors on peut dire que
le bilinguisme précoce est, si nous le voulons, la première université
pour nos enfants et petits-enfants. Dans ce cas il serait grand temps que le
champ de l’éducation soit retiré à l’idéologie
monolingue dominante en Europe de l’Ouest et que les spécialistes
du langage s’engagent dans la démystification désormais
possible au bénéfice - faut-il encore le dire ? - de toutes les
langues présentes dans l’environnement.
G.D.
Bibliographie recommandée
PETIT, Jean, L’immersion, une révolution, Jérôme Do
Bentzinger Editeur, 2001
CHANGEUX, Jean-Pierre, L’homme de vérité,Odile Jacob, Paris,
février 2002.
H.S. KIM, Karl ; RELKIN, Norman R ; LEE, Kyoung-Min ; HIRSCH, Joy, Distinct
cortical areas associated with native and second language, in Nature, vol. 388,
July 1997.
PLUNKETT, Kim, Theories of earlylanguage acquisition, in Trends in Cognitive
Sciences, vol. 1, 1997/4.
NEVILLE, Helen ; BAVELIER, Daphne, L’extension des aires visuelles chez
les sourds, in La Recherche, n°spécial 289, juillet-août 1996.
Et comme vulgarisation proposant une vue d’ensemble des questions linguistiques
et pédagogiques pour un public large (parents, étudiants, enseignants
non-spécialistes) :
DALGALIAN, Gilbert, Enfances plurilingues, L’Harmattan, Paris, juin 2000.